La fermeture prochaine du pont Saint-Pierre aux voitures ne fait pas l’unanimité.
Si l’on a pu parler d’une mise à sens unique de la circulation de Saint-Cyprien à Saint-Pierre, plusieurs options sont à l’étude, selon la mairie. L’une d’entre elles serait une fermeture totale aux voitures. Dans le cadre du projet, un questionnaire de satisfaction a été adressé aux habitants de la rive gauche. Mais c’est du côté de la rive droite que des voix se sont récemment élevées en défaveur du projet.
Les arguments des deux parties
Le 12 avril, lors d’une réunion publique à la salle Barcelone, des représentants de comités de quartier se sont manifestés pour marquer leur désapprobation. Ceux-ci déplorent ne pas avoir été mis au courant de cette enquête. Pour ces habitants de la rive droite, le pont Saint-Pierre est l’une des dernières entrées vers le centre-ville. Il est un moyen de désengorger le centre et de regagner leurs habitations. Compte tenu de ces éléments, ils estiment que sa fermeture ne devrait pas être à l’étude. Si aucune option n’a clairement été mise en avant, beaucoup pensent que cette piétonnisation totale serait la suite privilégiée par la mairie.
Pourtant, celle-ci se défend de toute ambigüité sur la question. Elle assure que beaucoup d’autres pistes sont explorées : sens unique avec voie cyclable bidirectionnelle, mise en place de bornes d’accès pour les riverains comme devant la rue Pargaminières, ouverture et fermeture à certains horaires, ou à certaines périodes de l’année… L’été dernier, lors de l’expérimentation piétonne, l’enquête de satisfaction avait obtenu 87% de réponses positives.
Un dossier casse-tête que la mairie assure suivre de près. Une prochaine expérimentation est prévue pour cinq mois, de fin mai à fin octobre. À terme, une réunion de restitution et des arbitrages seront rendus, et une piste principale sera alors suivie. La question reste pour l’heure en suspens. Rien n’a été tranché, qu’il s’agisse de la création d’une piste cyclable en parallèle d’un potentiel sens unique, d’une végétalisation du pont dans le cas d’une piétonnisation totale, ou d’une fermeture potentielle du parvis de Brienne aux voitures dans le cadre de son réaménagement.