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Le quartier Croix-de-Pierre va évoluer, et ça ne fait pas l’unanimité

Dans son grand projet de réaménager Toulouse en ville plus verte et plus cyclable, la mairie a récemment annoncé à quoi ressemblera le chantier du quartier Croix-de-Pierre.

Situé sur la bordure sud de Saint-Cyprien et Fer à Cheval, il longe la rive ouest de la Garonne avec des rues passantes comme l’Avenue de Muret et la Route d’Espagne. Axe important, cette longue allée permet de communiquer avec l’île du Ramier, le Stadium et Empalot à l’est, la zone d’activité et l’Oncopole au sud, et le centre-ville au nord. Croix-de-Pierre compte, de plus, à peu près 10 000 habitants. Les voitures y circulent en nombre, et pour ces raisons, le projet de la mairie ne semble pas leur convenir.

Vers un quartier plus vert…

En premier lieu, il est prévu de planter environ 1770m² de massifs verts, et environ 65 arbres sur la place Croix-de-Pierre. Les travaux vont transformer la place tout entière, entre voies partagées, îlots végétaux, le tout relié au fameux carrefour à sens giratoire qui dessine cet axe important. Dans le même temps, c’est le théâtre de la Digue, juste à côté, qui sera rénové. Sans oublier, cerise sur le gâteau, la construction de la passerelle sur la Garonne dont nous parlions dans un autre article, il y a quelque temps.

… Mais avec moins de stationnement

Mais l’une des parties qui fait débat demeure le plan de suppression de places de stationnement, rue de la Digue. Les 120 espaces prévus à cet effet (et régulièrement saturés) devraient être remplacés par une voie double et une piste cyclable ainsi que la plantation d’autres arbres. En effet, les rues toulousaines comme celle de la Digue sont très minérales et souvent “îlots de chaleur” pendant l’été. Une partie conséquente de la voirie est monopolisée par des véhicules stationnés, qui participent à la formation de ces îlots de chaleur. Des stationnements privés existeront toujours pour la partie résidentielle, cependant.

Le cas de la rue de la Digue représente ici un cas particulier de ce que Toulouse essaie de devenir : une ville avec moins de voitures, plus de vélos et plus d’espaces verts… Mais c’est une transition qui ne sera pas simple à amorcer pour les usagers.