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L’éphémère bonhomme en gilet jaune du Pont Neuf

Il a déjà été retiré, mais les toulousains avaient très vite remarqué la présence d’un nouveau modèle à coté du bonhomme au bonnet d’âne. Plus jaune que rouge celui-là.

Un mannequin vêtu d’un gilet jaune dans un dégueuloir du Pont Neuf. Il n’y est plus, mais la petite histoire a eu le temps de faire le tour des réseaux sociaux, entre toulousains. Un véritable mannequin féminin, uniquement composé d’un tronc et d’une tête. Belle chevelure blonde et courte, et vrai gilet jaune.

Symboliquement, ce mannequin avait été placé à côté de l’œuvre de l’artiste de street art James Colomina. La fameuse sculpture rouge, représentant un enfant au bonnet d’âne, assis dans un autre dégueuloir du Pont Neuf, à Toulouse. Une statuette qui elle, est là depuis le 15 juin 2017.

Les deux œuvres, ont un point commun. Les gilets jaunes s’y sont attachés. Le bonhomme rouge a en effet été reproduit à l’identique par les manifestants, et il a même défilé, bien accroché sur une voiture.

Œuvre d’art ou revendication sociale ?

Les deux peut-être, puisque le bonhomme au bonnet d’âne lui-même est presque devenu la mascotte des gilets jaunes à Toulouse. Plusieurs fois, celui du Pont Neuf s’est même retrouvé habillé d’un gilet jaune également pendant les manifestations du samedi après-midi. Presque rien d’étonnant donc, à ce qu’un nouveau modèle ait été installé à ses côtés. Et certainement pas un hasard. L’action n’a été ni revendiquée, ni signée, mais il est plus que probable que la présence de ce mannequin ne soit pas étrangère au mouvement des gilets jaunes.

Très remarqué sur les réseaux sociaux

Ce qui est sûr, c’est que le mannequin du Pont Neuf n’est pas passé inaperçu. Immédiatement après avoir été installé -très certainement en pleine nuit- la sculpture a été remarquée par de nombreux toulousains. Et le geste très commenté sur les réseaux sociaux. « Bien plus parlant et symbolique que des casseurs du samedi… » peut-on lire sur Twitter. Preuve s’il en fallait que cette installation sauvage et finalement éphémère, a bel et bien été interprétée comme une action des gilets jaunes, à défaut d’avoir été ouvertement revendiquée.

 

Crédits photo: Studio Le Carré

Texte: Milia Legasa