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L’Etat débloque des fonds pour aider les commerçants

Sept mois de mobilisation sociale inédite, sept mois de disette pour les commerçants. Si les commerces de Saint-Cyprien ont eu moins à souffrir des manifestations de gilets jaunes que leurs collègues du centre-ville, ils ont quand-même été fortement impactés en décembre ; et font face eux aussi, à des samedis après-midi bien moins fastes qu’auparavant.

Des habitudes de consommation modifiées

Sept mois, c’est suffisamment long pour que les consommateurs changent en effet leur mode de fonctionnement. On ne compte plus le nombre de samedis désertés en centre-ville ; le e-commerce, lui, sort grandit de cette expérience, par effet de ricochets ; et les centres commerciaux ont vu leur fréquentation augmenter le week-end.

Du côté de Saint-Cyprien, les commerçants sont les premiers à reconnaître qu’ils ne sont pas à l’agonie depuis le début du mouvement. Notamment les commerces de bouche, qui ont beaucoup moins souffert que les autres. Mais certains, rue de la République ou Avenue Etienne Billières notamment, affirment avoir tout de même été impactés. Baisse des ventes, baisse de fréquentation ; sans compter les dégâts occasionnés par la manif du 8 décembre.

La Région avait déjà débloqué une belle enveloppe, le département et la mairie avaient aussi annoncé mettre la main à la patte. Cette fois, c’est à l’échelle nationale que des décisions ont été prises pour aider les commerçants.

 5 millions et demi d’Euros, plus que prévu

Objectif : revitaliser les commerces des centres-villes, et en particulier ceux où la mobilisation des gilets jaunes a été forte. Ainsi en France, ce sont 34 villes qui ont choisies et qui profiteront de cette aide. Toulouse en fait partie. La Ville Rose est même la seule ville d’Occitanie à bénéficier de ce soutien ponctuel.

Un soutien qui s’élève à 5 millions et demi d’euros. C’est plus que ce qui avait été initialement prévu. En cette fin de mois de mai, et alors que le mouvement s’essouffle nettement, l’Etat a annoncé vouloir débloquer 2 millions de plus qu’annoncé il y a quelques mois. En mars, 3 millions d’euros d’aide avait été annoncé.

Une aide que les 34 communes vont donc devoir se répartir. Toulouse devrait recevoir 300 000 euros. La somme est destinée à faire revivre les commerces en ville ; sa répartition exacte n’a pas été précisée pour l’instant, bien que différentes actions soient déjà annoncées.

En juin, la braderie se prépare

Et parmi les mesures prises par la mairie pour faire revenir les toulousains dans leur cœur de ville : la fameuse grande braderie du mois de juin. A l’image de celle organisée en septembre, elle vise à attirer un public familial et suffisamment détendu pour acheter sans compter, ou presque.

Le pari n’est pas gagné mais la mairie reste confiante. Et si le risque de voir les manifestations de gilets jaunes gâcher la fête semblent s’éloigner désormais, pas sûr que les commerçants acceptent de participer à l’évènement s’ils n’ont pas la garantie d’une sécurité totale. Comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines, ils ont demandé au préfet de faire interdire purement et simplement les manifestations du 13 au 16 juin, le temps des animations commerciales. Sans réponse pour l’instant.

 

Texte by Milia Legasa
Photos by Agence Novo
Site by Agence Novo