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Mécanicycle

Ils sont quatre aujourd’hui, Camille, Laurence, Julien et Ingrid. Indissociables et complémentaires, ils travaillent ensemble et font vivre leur atelier de la rue des Braves avec un enthousiasme palpable et un professionnalisme qui sent le vécu. Ça marche comme sur des roulettes !

Au commencement de cette histoire, Camille. Portrait du fondateur de Mécanicycle.

L’homme qui réparait les vélos

Les yeux bleus, la peau tannée par les voyages et les mains d’un mécanicien. Camille est l’homme par lequel tout a commencé. C’est lui qui a ouvert l’atelier, en 2013, du côté de Compas Caffarreli. Depuis il a fait du chemin, il officie dans le quartier Patte d’Oie, autrement dit « le Grand Saint Cyprien », où les clients affluent en nombre. Parce qu’ils connaissent ses compétences, parce qu’ils savent qu’ils ont à faire à un passionné, et parce que l’homme est tout simplement honnête et sympa.

Entouré de Laurence et Julien, techniciens eux aussi, et d’Ingrid, pour l’intendance et l’administratif, sa petite entreprise a bien grandi. Mais il en aura fallu des étapes pour en arriver là, pour en arriver à ce que l’atelier fasse vivre quatre personnes au fond d’une cour, rue des Braves. Mécanicycle n’a pas pignon sur rue, pourtant tout Saint-Cyprien s’y presse pour la qualité du service rendu et pour les valeurs que les associés défendent.

Des burettes à l’écologie : Mécanicycle, un état d’esprit

Tous aujourd’hui travaillent à vélo, circulent à vélo dans Toulouse et, pour la plupart, voyagent même à vélo. Les quatre collaborateurs sont de vrais passionnés, depuis toujours. Mécanicycle est même l’une des plus anciennes entreprises de réparation de vélo qui se déplace au domicile des particuliers. Vous avez un souci sur votre vélo : vous les appeler, ils viennent. Leur vélo-atelier méritent d’ailleurs le coup d’œil : tout le nécessaire pour réparer vos deux-roues se trouve dans la petite valisette intégrée à leur propre bicyclette ! Un système qui fonctionne, puisque les toulousains en redemandent et que leurs déplacements sont fréquents.

Ici, l’assistance électrique est bannie, le vélo est un état d’esprit écologique et solidaire qui va bien au-delà de la petite entreprise familiale. Tout a été pensé et élaboré pour respecter la planète. Les graisses, l’huile, le dégraissant, sont bio ou biodégradables, les chiffons sont lavables ; le tri sélectif fait partie du quotidien ; les locaux sont alimentés à l’énergie verte et même la banque a été choisie soigneusement : c’est une banque alternative.

Ces valeurs-là, il n’était pas question pour Camille de ne pas les porter dans son projet initial… et pour cause !

Une enfance à vélo

Ces valeurs-là, le jeune Camille les avait dans le sang. « Fils de soixante-huitards » comme il se définit lui-même, il a eu une enfance marquée par les combats militants de ses parents. Entre un père artiste peintre et une mère de toutes les luttes, le petit garçon avait de qui tenir. L’écologie, la liberté : il est tombé dedans quand il était petit ! A cela il faut ajouter beaucoup de temps passé chez ses grands-parents, chez lesquels il a même vécu quelques années, et pour lesquels il a un grand respect et une certaine admiration. Pour son grand-père notamment « qui fait toujours de la pédalette à plus de 90 ans ! » dit-il. C’est lui qui lui a transmis le virus du vélo.

Il habitait une « maison castor » dans la région nantaise. Ces maisons construites par des communautés d’ouvriers qui mettaient tous les matériaux en commun pour réaliser leurs lieux d’habitations et qui s’entraidaient pour la construction. C’est dans le jardin de cette petite maison qu’il a monté et démonté son premier vélo. Son grand-père lui a tout appris « c’était une génération qui réparait tout » explique Camille. Il n’a d’ailleurs rien perdu de cet enseignement-là, lui qui insiste pour que les pièces des vélos hors d’usage soient réutilisées pour certaines réparations. Pas question de jeter ou de gâcher : un vélo, ça s’entretient, ça se répare et ça se recycle.

Camille l’a toujours su, des vélos, il en a vu des milliers et même ado, avec sa bande copains, il ne faisait que ça : changer les pièces, faire et défaire, s’échanger les vélos, les modifier de temps en temps et tout de même : les utiliser ! Pour le plaisir !

Une passion qui le rattrape

Ce plaisir, il a mis du temps à se transformer en métier. Au début de sa vie d’adulte Camille n’envisage pas une seconde qu’il peut vivre de sa passion pour le vélo. A 17 ans, bac pro spécialité « librairie » en poche, il se lance dans cette branche qui l’intéresse mais ne le fait pas vibrer non plus. Il reste quatre ans, « il fallait vendre, dit-il, et ça ce n’était pas pour moi ». La bibliothèque et son concept de prêt lui aurait sans doute convenu davantage mais il choisi le changement, le mouvement. Il voyage, fait des rencontres, se lance dans la peinture et dans sculpture ; devient photographe, attiré par le milieu du cirque il devient même « monteur de chapiteau », puis participe à des spectacles de cirque en tant que danseur et jongleur.

Camille aura plusieurs vies en une avant de revenir à ses premiers amours. Le vélo, comme une évidence. Ça va faire sept ans qu’il en vit et il affirme que tout est lié dans son parcours ; parce que dit-il « l’écoute et l’humain reste au cœur de tout ». D’après lui : « être à l’écoute des clients c’est capital. Savoir comment il vit, comment il utilise son vélo, c’est déjà la moitié du travail » assure-t-il. Un travail qu’il fait avec passion, et qui n’aurait pas de sens, conclut-il s’il n’avait pas en lui l’envie de développer au quotidien, cette « dimension humaine d’une richesse exceptionnelle ».

Texte : Milia Legasa

Site : Agence Novo

Crédits photos : Studio Le Carré

 

Texte by Milia Legasa

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