Mercredi 27 septembre, la place Roguet a été foulée de milliers de pas entre 18h et 23h à l’occasion de l’avant-dernière nocturne de cette année 2023 au marché Saint-Cyprien. En périphérie de la Coupe du Monde de rugby, les festivités ont eu un succès retentissant. La dégustation de produits locaux a été accompagnée par les animations musicales d’Omar Hasan, ex-joueur du stade toulousain, aujourd’hui devenu chanteur lyrique. On avait d’ailleurs pu le voir à l’ouverture de la Coupe du Monde le 8 septembre dernier, sur les lieux du Village rugby.
Trop de visiteurs ?
Une présence qui a mis en avant l’actualité de la compétition en plus de la traditionnelle nocturne du marché de Saint-Cyprien. En effet, dès le début de soirée, les visiteurs se sont faits particulièrement nombreux. Les commerçants et restaurateurs ont eu du pain sur la planche. Bien que les chiffres soient gages d’un succès retentissant, ils ont de quoi impressionner… peut-être un peu trop.
25.000 personnes ont été recensées à la dernière occurrence de la nocturne du marché Victor Hugo, soit le double de ce qui était prévu initialement. Un succès qui suscite des réactions sur internet où une autre voix commence à retentir : celle du trop-plein.
Nocturnes : un succès (trop) retentissant
La sur-fréquentation des nocturnes n’est pas propre à Saint-Cyprien. À l’historique marché Victor Hugo, instigateur initial de ces nocturnes, ou aux Carmes, le problème est le même. Les halles bondées sont loin de ce qu’espéraient les commerçants, en 2015. À l’époque, le projet était de mettre en avant certains produits locaux gastronomiques de la région de Toulouse et du Lauragais. Aujourd’hui, des vigiles doivent filtrer l’afflux de visiteurs. Les commerçants sont incapables de gérer la foule, craignant de potentielles dégradations de leurs étals. De fait, les marchés sont devenus des sortes de fêtes géantes où l’on se tasse à l’extérieur des halles. Pour certains détracteurs, ils ressemblent désormais davantage à des beuveries géantes. Fort du public immense de la Coupe du Monde de rugby, ce succès et sa population s’en retrouvent encore accrus.
Quid du futur des nocturnes ?
Beaucoup se demandent comment revenir à quelque chose de plus simple. La sur-communication sur les réseaux sociaux n’aide pas à organiser ce retour aux sources…
Il reste encore une nocturne avant la fin 2023 au marché Saint-Cyprien . L’occasion de voir si les chiffres diminuent hors Coupe du Monde et si les nocturnes sont bien victimes de leur succès, ou si attirer autant de monde serait au contraire globalement plutôt positif. L’affaire reste à suivre.
Anatole Williame