Du 18 novembre au 16 décembre, vous pourrez voir, en passant au parc Raymond IV, de grands portraits affichés sur les grilles. Des personnes se tenant droites sur fond blanc. C’est un large panel d’émotions que l’on découvre sur ces nombreux visages ; appréhension, sérénité, peur ou simplement joie. Plusieurs visages tous capturés pendant la période du premier confinement, au début de l’année 2020. Un moment où les esprits avançaient dans l’inquiétude, tandis que les corps restaient, à l’image de ces grandes photos, figée.
Ce projet, nous le devons à Dorothée Lebrun, photographe professionnelle toulousaine. Durant six semaines, elle a invité amis, passants ou voisins à poser devant son objectif, derrière un fond blanc, avec leurs accessoires favoris. Ce qui ressort, c’est leur entièreté dans le portrait. Dans les particularités de leurs attitudes, leurs regards, ou le choix de leur posture, on est replacé dans un contexte que la société n’avait absolument pas anticipé. Des cheveux longs, des regards intenses, parfois des sourires et quelque chose de l’ordre de l’inconnu, qui flotte entre chaque portrait, et nous renvoie tous à ce notre propre reflet, il y a un an.
Ce travail agit en miroir et hommage à celui de Stefan Moses, photographe juif-allemand récemment décédé. Pendant l’Allemagne d’après-guerre, il a parcouru l’Allemagne pour photographier des personnes dans leur tenue de travail, sur fond clair.
Ce projet, soutenu par la Mairie de Toulouse, fait suite à une première exposition ayant eu lieu en juin 2021 dans des maisons privées du quartier St-Cyprien.
