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Portraits de France et de Toulousains à la Grave

Voilà bientôt six mois que la Chapelle de la Grave est entièrement rénovée et réouverte au public. Vouée à devenir un lieu culturel au même titre que son Réfectoire, c’est dans ces deux espaces que se tient l’exposition Portraits de France (et Portraits de Toulouse) depuis le 3 février. Un événement qui devrait être le premier d’une longue série.

Une exposition historique

Conçue et réalisée par le groupe de recherche ACHAC et le Muséum d’Histoire Naturelle de Paris, l’exposition Portraits de France a d’abord été montrée au Musée de l’Homme de la capitale. Aujourd’hui exposée au Réfectoire de la Grave, elle représente 29 hommes et 29 femmes à la fois acteurs décisifs de l’histoire de France et issus de l’immigration (la leur ou celle de leurs parents). Certains d’entre eux sont célèbres, d’autres oubliés par le temps. L’exposition retrace, elle, jusqu’à douze périodes allant de la Révolution Française à aujourd’hui.

Pour Pascal Blanchard, commissaire de l’exposition et co-directeur du groupe de recherche ACHAC, « [l’exposition] replace dans la grande Histoire, l’histoire des immigrations, l’histoire des outre-mer, des combattants, des artistes, des écrivains, des syndicalistes, en fait, tous ceux qui ont fait la France ».

Cette fois, l’exposition est couplée avec son versant “Portraits de Toulouse”, qui met à l’honneur 28 personnalités qui ont « fait » la ville rose. Portée par le Tactikollectif, il s’agit de montrer ces portraits issus de la diversité, qui ont influencé l’histoire de Toulouse. Ce sont eux que l’on trouve dans la Chapelle de la Grave. Entre autres, sont mis en avant José Vaz, artiste plasticien, Carmen Vega, immense danseuse de flamenco ou Madi Kaba, figure importante de la culture alternative…

Chacun de ces parcours exceptionnels retrace à sa façon l’histoire du pays, de la ville. Un voyage à travers le temps et le mouvement.

Pour Salah Amokrane, coordinateur de Tactikollectif, « leur rendre hommage et les honorer, ce n’est pas affaire de nostalgie mais c’est affirmer, contre toutes les haines, la réalité d’un pays qui s’est aussi construit dans l’altérité, et la nécessité encore aujourd’hui de l’égalité des droits pour toutes et tous ».

Portraits de France et Portraits de Toulouse sont installées à la Grave jusqu’au 2 avril 2023.

Anatole Williame