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À Saint-Cyprien, l’oasis verte peine à s’épanouir

Il y a deux ans, la place Jean-Diebold, en face du marché Saint-Cyprien, se parait de trois étonnantes structures métalliques. Pas des œuvres d’art non, ou alors de l’art accidentel ; la fonction première de ces trois corolles était de végétaliser l’espace du marché afin de s’abriter des chaleurs estivales.

Aujourd’hui, force est de constater que les corolles peinent à tenir leurs promesses. Le bouquet, composé de bougainvilliers, de chèvrefeuille et de japon vigne vierge reste campé à la base de la structure. Pour rappel, le projet, imaginé par Urban Canopee, devait en tout offrir 100m² d’ombrage au sol. En plus de cela, il était censé diminuer cet effet « îlot de chaleur » qui fait tant de tort à la ville Rose, grâce à l’évapotranspiration des plantes. Cependant, avec si peu de verdure, c’est un pari raté ; la climatisation naturelle que Saint-Cyprien devait gagner n’est pas là.

Toutefois, Ubran Canopee ne s’avoue pas vaincue. La start up spécialisée dans les structures végétalisées est déjà en bonne voie pour régler le problème. Selon Élodie Grimoin, sa co-fondatrice, cela vient des types de plantes employés, qui « font des buissons au lieu de grimper ». D’autres encore ont été étouffées, et il y a bien sûr un travail important de replantage, pour les annuelles.

Urban Canopee a fait ses preuves. À Paris, en Europe, et même en Australie, ces jolies structures aux formes aériennes ont déjà très bien fonctionné. L’exemple le plus proche est tout de même à Aucamville, sur le site de l’entreprise Liebherr Aerospace, où deux corolles similaires ont elles, réussi à verdir le paysage.

Changer de plantes, revoir le substrat hors-sol dans lesquelles elles poussent, voilà comment Urban Canopee pense régler le problème. Cet échec n’est qu’une étape de plus pour se perfectionner : « Le but était que cette expérimentation, prévue pour cinq ans, nous permette de tester. La canopée de Toulouse est peut-être la moins belle, mais c’est grâce à elle que nous progressons, que notre expertise végétale s’affine ».

Ainsi, rendez-vous en 2022 ; Urban Canopee nous promet une place Jean-Diebold verte, fraîche et ombragée.

Texte : Diane Devresse