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Piétonnisation du Pont Saint-Pierre : bonne nouvelle ?

La piétonnisation du Pont Saint-Pierre a repris, et ce n’est pas pour le plaisir de tous

Depuis le 25 mai, le Pont Saint-Pierre tente un second volet de l’expérience menée il y a un an. Pendant cinq mois, jusqu’au 31 octobre, le pont qui relie la Daurade au centre de Saint-Cyprien ne verra plus de voitures y circuler. En lieu et place, son espace est pour l’heure réservé aux piétons et aux cyclistes. L’artiste Mina Hamada intervient jusqu’à la mi-juin pour mettre en place des aménagements et du mobilier urbain. Elle réalise notamment une fresque colorée dans une peinture éphémère et écologique le long du pont.

Une initiative à raisons multiples

L’initiative a été notamment mise en place pour accompagner au mieux les événements très attendus de la métropole toulousaine dans les prochains mois. On compte parmi eux la Coupe du Monde de Rugby, Toulouse Plage, le festival du 14 juillet, et tous les autres événements qui animent Saint-Cyprien de juin à octobre. Pour que la convivialité et le confort des promeneurs soient au beau fixe, une pépinière, des bancs, des chaises longues, et des tables seront installés. Le Pont Saint-Pierre devient ainsi un lieu de pause dans un cadre panoramique de choix. Des ombrières ont même été prévues à compter de la mi-juillet pour procurer de la fraîcheur.

Des avis partagés sur la question

Cependant, la nouvelle est teintée d’un accueil mitigé. Des associations de quartier, comme Bien Vivre à Toulouse Centre, Vivre à la Daurade, l’Aful ou Saint-Sernin, militent contre cette piétonnisation potentiellement pérenne du Pont Saint-Pierre. Ils expriment la nécessité de pouvoir circuler aisément entre les deux rives, notamment pour les citoyens des quartiers peu desservis en transports en commun. La circulation pourrait être embouteillée sur les autres ponts en réaction logique à cette interdiction d’accès aux voitures. L’impact écologique n’en serait donc pas amélioré. Pour Bien Vivre à Toulouse Centre, il serait bien plus raisonnable de maintenir une circulation à sens unique au minimum, qui serait harmonieuse avec un passage en sens inverse sur le Pont Neuf.

La décision de rendre cette piétonnisation définitive n’a pas encore été tranchée par la mairie à l’heure actuelle. Nul doute que cette expérimentation jouera un rôle décisif sur la question.