Histoire

L’histoire de l’hôpital La Grave – Partie 2

Découvrez l’histoire de l’Hôpital de La Grave, du XIIème siècle à nos jours. (Article en 4 parties, partie 2/4)

La naissance d’un hôpital “général”

A partir du XVIIème siècle, l’Hôpital Saint-Sébastien cesse de fonctionner pour les pestiférés. Les dons et legs se raréfient. Sous l’influence de Saint-Vincent de Paul, sa vocation va être transformée. Arnaud Baric, l’Abbé de Ciron et Madame de Caulet organisent l’assistance aux pauvres. Ils créent une Aumônerie Générale, dédient l’hôpital aux mendiants, aux enfants trouvés et aux invalides. Pour cela, il faut transformer l’hôpital en « Hospice Général » afin d’y loger ou d’y interner d’office les populations « indésirables ».

Le 6 juillet 1647, les Capitouls transforment l’Hôpital Saint-Sébastien des Pestiférés en Hôpital Général Saint-Joseph de la Grave. On y « renferme » mendiants, voleurs et filles publiques mais aussi les « fous », les vieillards démunis, les orphelins et enfants abandonnés. Tous doivent être pauvres et résider en ville pour être admis. De manière générale, il y a une grande diversité des malades reçus à La Grave.
Le 27 juillet de la même année, les notables toulousains se réunissent et les Capitouls en charge établissent un règlement en 38 articles qui fonde l’Hôpital Saint-Joseph de La Grave.

Des relations tendues avec l’Hôtel Dieu

Du Moyen-Age à la Révolution, l’Hôpital fonctionne sur le mode d’une fondation. En institution autonome, il est placé sous l’autorité de l’Archevêque, des Capitouls et des membres du Parlement Royal. Des règlements très précis fixent les conditions d’admission et de séjour des malades et des incurables. 

Alors que les difficultés financières de l’Hôpital Général s’accroissent, les relations avec son voisin l’Hôtel-Dieu sont de plus en plus tendues. Ces contentieux prennent naissance dans les obligations qu’ont instaurés leurs règlements respectifs : chaque hôpital se renvoie des malades pour cause de saturation. 

En 1717, l’archevêque de Toulouse, Mgr Henri de Nesmond lègue aux pauvres de l’Hospice de la Grave tous ses biens dans le but de construire une nouvelle chapelle en remplacement de celle qui était régulièrement inondée par les crues de la Garonne.

En 1758, le 20 septembre, Gaspard de Maniban, premier président au Parlement de Toulouse, pose la première pierre de la Chapelle de la Grave. Les travaux, souvent interrompus, ne sont achevés qu’en 1845. Cette chapelle deviendra celle que l’on connaît aujourd’hui.
Dès lors, tout ce qui restait de l’hôpital des pestiférés disparaît peu à peu : la nouvelle affectation de l’Hôpital La Grave s’accompagne d’importantes modifications architecturales Les grilles, encore en place aujourd’hui dans l’aile construite à cette époque, rappellent ce que pouvait être le «Grand Renfermement».

Texte : Alicia Lesne

Site : Agence Novo

Crédit photo : Shutterstock

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