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L’histoire du Pont Saint-Pierre

Des nombreux ponts qui relient la rive ouest et la rive est de Toulouse, les deux plus célèbres sont sans conteste le Pont Neuf et le Pont Saint-Pierre. Deux voisins dirigés vers le quartier Saint-Cyprien d’un côté, et, respectivement, vers Esquirol et le quartier Saint-Pierre du côté est. Aujourd’hui, le Pont Saint-Pierre est en travaux pour passer sa circulation à sens unique. Il semble cependant que ce soit loin d’être la première fois ! Voici un retour sur son histoire mouvementée.

Au 19ème siècle

Un premier Pont Saint-Pierre est construit entre 1849 et 1852 suivant l’extension que la ville connaît au 19e siècle. Celui-ci est entièrement en bois et posé sur deux piles de briques et de pierres. À l’instar d’autres ponts et autoroutes d’aujourd’hui, jusqu’en 1904 sa traversée est conditionnée par un péage installé par un concessionnaire. À cette époque, le pont est maintes fois endommagé par les crues de la Garonne. Celle de 1875 par exemple, est si destructrice que le pont en perd son tablier et un pylône. Rafistolé bon an mal an, l’état de la passerelle ne permet plus sa traversée en fiacre et devient piétonne pendant de longues années.

À partir de 1900

Il faut attendre alors 1927 pour qu’un crédit de deux millions de francs soit accordé par la mairie pour réhabiliter l’ouvrage. Le bois de la superstructure est remplacé par le métal, jugé plus esthétique et solide. La route, elle, s’élargit et grignote sur les trottoirs pour permettre aux automobiles, alors en plein essor, de circuler à double sens. Mais les années passant, avec les voitures, le pont se fissure. Il devient nécessaire de limiter la circulation à sens unique pour les véhicules de moins de trois tonnes et demi.

Soixante ans plus tard, en octobre 1984, le projet de rebâtir le pont de zéro est lancé. Les travaux démarrent deux ans plus tard et prennent quatorze mois de chantier, pour aboutir au pont que nous connaissons aujourd’hui, avec ses lanternes, ses trois travées et son panorama sur le dôme de la Grave et le Pont Neuf. Cette nouvelle transformation que s’apprête à subir le pont ne sera pas la première, et peut-être pas la dernière.

Anatole Williame