Le passage à la nouvelle année a vu son lot d’ajustements concernant les trois marchés couverts de Toulouse. Saint-Cyprien, les Carmes et Victor-Hugo, à chacune des trois adresses, les conditions changent, et parfois se durcissent pour les commerçants.
Des Nocturnes trop arrosées ?
L’un de ces changements concerne les populaires ouvertures Nocturnes, qui ont lieu jusqu’à trois fois par an. Tandis qu’elles promouvaient à l’origine simplement la gastronomie locale, ces soirées s’étaient transformées en véritables fêtes, accueillant plus de 10.000 personnes à l’occasion. Jean-Jacques Bolzan, maire-adjoint en charge des marchés, a déclaré sa volonté d’un retour en grande pompe de la gastronomie, face à la consommation d’alcool, qui avait pris le pas sur le reste lors des dernières festivités. Quelle forme prendra donc cette nouvelle formule, ce “retour aux sources” ? Les parties prenantes planchent dessus et devraient être parvenues à une conclusion d’ici les premières Nocturnes de l’année.
Les loyers des loges revus à la hausse
Ce sont aussi les loyers des loges qui évoluent. Depuis un prix historiquement bas en 2014 (15,20€ le m²), la dernière actualisation des tarifs pour la mise à jour de 2024 les fait passer entre 20 et 22€ selon le marché. Une hausse qui se poursuivra dans les années à venir, jusqu’en 2028.
Si les prix augmentent pour les commerçants indépendants, le régime juridique change, lui aussi.
Une nouvelle forme de bail
Jusque-là, l’autorisation d’occuper les loges était temporaire. Il était à renouveler chaque année, sans garantie de ne pas être congédié à terme. Cette autorisation est désormais une convention d’occupation qui peut durer jusqu’à neuf ans. Cette sorte de bail permet notamment aux commerçants d’obtenir des prêts pour faire des travaux sur leur loge plus facilement. Cette nouveauté fait suite à une requête des commerçants, dans une volonté de s’extirper d’une précarité certaine, en particulier auprès des banques.
Les marchés restent ouverts, hors nocturnes, uniquement la matinée.