Il y a un peu plus d’un mois, la mairie de Toulouse décidait de vendre l’immense caserne du quartier Saint-Cyprien. Construite par l’architecte Pierre Debeaux sur six ans, entre 1966 et 1972, et classée comme monument remarquable du XXe siècle, la caserne Jacques Vion doit fermer définitivement ses portes d’ici 2024. C’est sans compter le collectif “Sauvons la caserne Vion”, qui s’est formé pour protester contre cette fermeture jugée comme arbitraire.
Le collectif a lancé une pétition déjà signée par plus de mille personnes, et compte empêcher la revente du lieu, qu’il considère comme faisant partie du patrimoine historique de la ville, à des opérateurs privés. Les revendications sont les suivantes : la caserne doit rester entre les mains de la mairie de Toulouse, et cette dernière doit désormais s’engager dans un projet collectif d’ampleur : une co-construction, avec les habitantes et habitants ainsi que tous les acteurs associatifs et économiques, qui créerait un pôle de services publics et des logements en adéquation avec les besoins du quartier Saint-Cyprien (à savoir : des équipements sportifs, une salle de spectacle, ou encore des lieux éducatifs…).
Cela permettrait ainsi de « développer une gestion stratégique de long terme du foncier » de la ville.
Le collectif défend la stature exceptionnelle de l’ensemble immobilier, qui contient non moins de 85 logements, anciennement destinés à l’hébergement des pompiers, et qui pourraient être rénovés en logements sociaux, ainsi qu’une halle de 1000m², un amphithéâtre de 110m², un bâtiment qui peut mêler bureaux et logements d’environ 3100m² avec un accès sur les allées centrales de Saint-Cyprien, un gymnase de 350m², mais aussi une piscine, une fosse de plongée, une tour de séchage et un parking souterrain à deux niveaux.
Le collectif rappelle dans sa pétition qu’une grande partie de la caserne est protégée par le titre d’« Architecture contemporaine remarquable » depuis 2019, et qu’elle doit absolument rester dans le domaine public.
Si vous souhaitez soutenir le collectif, vous pouvez signer la pétition ici !
Texte : Anatole Williame
Photo : © Sauvons la Caserne Vion