C’était il n’y a pas si longtemps, sur la Prairie des Filtres. Pour son édition Mundo Mix de 2023, le Rio Loco, le plus célèbre des festivals de Saint-Cyprien, a fait éclater un vibrant hommage à Aretha Franklin et Tony Allen. Depuis, les températures sont retombées ; on reprend ses esprits après ce déluge de concerts et d’artistes qui ont fait sonner leur musique sur toute la rive ouest de Toulouse.
Après le passage du Rio Loco, l’herbe n’a pas (encore) repoussé dans le parc en bord de Garonne. Les escaliers et leurs échafaudages n’ont pas encore été tout à fait démontés, et on prépare déjà les prochaines activités de l’été sur place, Toulouse Plage notamment.
Pourtant, il y a encore moins d’un mois, on pouvait voir se succéder des artistes comme Oxmo Puccino, Damon Albarn, Lous and the Yakuza. La pop latino d’Ana Tijoux, Aurus, Asna, la bossa tropicale magique de João Silva aussi. Ou encore Antibalas + Alice Russell, Zara McFarlane et Robin McKelle dans leur hommage à Aretha Franklin. N’oublions pas les passages remarquables de certains DJ comme Decay, DJ Narciso, Jawi ou Guedra Guedra, qui a clos le festival avec ses sons. Pendant ces cinq jours de Rio Loco, les artistes de soul, funk, R’n’B, rap, pop, musiques latinos, afrobeat et cubaines se sont déchaînés sur les différentes scènes du festival.
De la musique, mais pas que
Ils n’étaient pas seuls, car à leurs côtés ont eu lieu le Forum Rio Loco et ses paroles d’acteurs pour « décarboner ensemble la musique ». Il s’agissait d’échanger à propos de l’éco-responsabilité et de l’inclusion/égalité Hommes-Femmes, sur les artistes féminines, féministes et engagées. Le tout en compagnie de certains artistes qui se produisaient au festival.
On a aussi pu profiter de Sous l’Arbre à Palabres et de son conte musical par la Compagnie de l’Énelle, ou du spectacle musical de la Compagnie des Six Faux Nez (bien sûr que vous l’avez), « Fiammiferi », ou encore même des Portraits en Folie par le Collectif Bitoño (vous l’avez aussi) et le Pop Art de Fred Ebami. Cinq jours, c’est trop à raconter pour un si court article ; mais le Rio Loco s’est bien vécu, ressenti jusqu’au plus profond des entrailles et des veines. Et après un succès aussi retentissant, peut-être ne reste-t-il plus qu’à dire… à l’année prochaine ?
Anatole Williame